En 1492 on mentionne l’incendie et la destruction complète à Suzeril, d’un moulin banal, propriété des seigneurs de Sart-Messire-Guillaume et appelé le pireux moulin (Tarlier-Wauters 1869 p. 123). Dans un rapport établi le 6/09/1636, reprenant les moulins qui existent dans le quartier de Nivelles à la requête de la chambre des comptes du Brabant est cité un moulin appartenant au seigneur de Sart-Messire-Guillaume relevant en fief de la cour féodale de Walhain et de Gaasbeek (P.Pilloy, Curtis Sanscti Stephani p. 342). Ce moulin est cité plus tard, ainsi que la seigneurie de Fraipont de Suzeril le 17 mars 1740, lorsque Pierre Eugène de Fusco en fait l’acquisition (H. de Pinchart, GS Suzeril, n° 1924 et GS de CstE p. 32).

La matrice cadastrale de Popp ne situe pas de moulin à Suzeril, nous sommes à ce moment entre 1855 et 1860; là où s’élèvera le moulin on voit un pré qui appartient à un fermier de La Hulpe: Adolphe Georges; le plan de situation de 1872 montre la construction du moulin et de ses dépendances par Isidore Joseph Bouffioux : il s’agit d’un moulin à farine, la chute d’eau a une hauteur de 1m75 (C). Le 10 octobre 1901, Jean Baptiste Baudoux et Marie-Louise Bouffioux vendent le moulin à Théodore François Guilmin-Legrand né à Court-Saint-Étienne mais habitant Monceau sur Sambre. Le moulin sera tour à tour exploité par Ghislain Libotte en 1902 et Léon Carlier de 1903 à 1905. Situé tout au fond de la vallée, loin du chemin de fer, et difficilement accessible par mauvais temps, il dut bientôt cesser ses activités. Le 2 juillet 1934, un pré, une maison et des bâtiments ruraux, c’est-à-dire ce qui reste du moulin, sont rachetés par Léon Dewaels-Carmiaux qui occupera le site jusqu’en 1950, date à laquelle M. Gérardy-Sapart de Genval achètera ce qui deviendra la « ferme Gérardy ». Celle-ci sera exploitée par Jules Van Meensel, garde particulier, et son épouse Léocadie Van Emelen.