Court-Saint-Étienne est située en Belgique, dans la province du Brabant wallon.

Art, histoire, culture, nature et tourisme constituent autant de facettes de son riche patrimoine. Par la défense et l’entretien des sentiers et chemins, l’édition et l’organisation de promenades, d’autres actions encore, notre association s’est donné pour but de protéger ce beau patrimoine commun et d’en promouvoir la connaissance.


News Histoires de haies stéphanoises

Ces récentes années, trois longues haies ont été coupées sur le territoire de Court-Saint-Etienne. Chaque histoire est différente, chaque objectif est différent.

Le premier cas concerne le talus du chemin de Nivelles à proximité de la rue de Sart : un peuplier « remarquable » a été abattu parce qu’il était pourri à la base et représentait un danger. Par la même occasion, toutes les plantes du talus ont été coupées et remplacées par des cotonéasters. Après quelques années, quelques autres plantes ont repoussé, notamment à partir des racines qui avaient été laissées en place. On ne connait pas l’objectif du propriétaire mais son choix a diminué drastiquement la diversité des espèces présentes dans cette haie.

Quelle est la réglementation communale sur les variétés à planter dans une haie de cette longueur ? Cette réglementation communale est-elle accessible aux citoyens ?

En 2022, la haie le long du ch.51 a été rasée et même arrachée à l’occasion des travaux du nouveau quartier Val d’Eugène. Cet arrachage était, semble-t-il autorisé sur la zone où une nouvelle voirie devait être implantée. Mais pas sur la partie allant de la rue Defalque à cette nouvelle voirie. Là, la haie a été arrachée sans autre objectif apparent que le confort du chantier.

Est-ce que la société Bouygues sera obligée de replanter une haie variée suite à cet arrachage ? Est-ce que les quelques souches survivantes vont bien être préservées ?

Fin 2022, la haie le long du chemin 17, dont aucune des deux administrations communales d’Ottignies et de Court-Saint-Etienne n’a signalé le statut « remarquable » aux propriétaires à l’occasion de leurs demandes, a été recépée, et non pas arrachée. Le choc visuel est fort, les inquiétudes de la population sont nombreuses, eu égard à l’historique des deux haies précédentes. Néanmoins dans ce cas-ci, l’objectif est bien le rajeunissement de la haie et la diversification des écosystèmes. A court terme, c’est un choc, à la fois pour le promeneur et pour l’environnement mais à moyen terme ce sera un apport net à la diversité des écosystèmes.

Est-ce que le personnel communal des services Urbanisme, Environnement et Police est formé et informé sur les AHREM et la législation qui s’y rapporte ?  Quelles consignes a reçu le personnel de ces services à ce sujet ?

Débat au sein du Patrimoine Stéphanois

Deux opinions cohabitent au sein du Patrimoine Stéphanois à propos de la haie du chemin n°17, dernière « affaire de haie ».

D’un côté, la crainte que les arbres et arbustes recépés ne reprennent pas vie, en raison des stress climatiques qui s’accentuent de plus en plus. Également la crainte que ces coupes ne provoquent des coulées de boue. Ces craintes et les enjeux du climat devraient inciter à être extrêmement parcimonieux dans les coupes d’arbres. Cette position a été développée dans notre article sur la coupe de la haie du chemin n°51 (Bouygues, Val d’Eugène).

D’un autre côté, la confiance dans la méthode séculaire du recépage et dans la capacité de ces arbres et arbustes à repartir de la base. Et de ce fait, la confiance dans l’objectif environnemental des propriétaires qui souhaitent rajeunir la haie et augmenter la diversité d’écosystèmes. (champ-bande enherbée-haie-forêt). La crainte des coulées de boue n’est pas partagée puisque les racines, toutes restées en place, maintiennent le talus et ses terres.

Tous s’accordent sur l’importance de la communication et de l’information du public. En effet, ce genre de coupe provoque toujours un choc visuel, même si l’objectif poursuivi est positif pour l’environnement à moyen terme.

Questions sur la législation actuelle sur les haies remarquables.

1° Qui doit avertir un propriétaire qu’il a des arbres et haies remarquables sur son terrain ? Le DNF, la commune, le notaire ?

2° Puisque cette législation semble interdire toute taille de haie libre – excepté pour raisons sanitaires et de danger -, toutes les haies libres vont petit à petit devenir des rangées d’arbres. Elles vont perdre leurs fonctions et leurs richesses spécifiques, notamment en tant qu’habitat et lisière. Doit-on vraiment attendre la mort ou la maladie de ces haies pour les gérer ?

N’est-ce pas en contradiction avec les conseils donnés par la Région wallonne dans sa brochure technique « Guide pour la plantation de haies » ? Cette brochure très complète (78 pages !) nous dit, à propos des haies libres : « Après l’entretien initial, un recépage tous les 8 à 15 ans est conseillé. Cette coupe de rajeunissement empêche la haie de se dégarnir à la base ou d’atteindre une grande hauteur ».

3° Le site du Géoportail de Wallonie localise les arbres, haies et alignements remarquables sur cartographie. Ce site est n’est pas très « friendly ». En dehors de cela, il est quasiment impossible de trouver sur internet la législation sur ces AHREM et les fonctionnaires en charge pour la Région wallonne.

Last but not least !

Et finalement, les haies et les arbres n’ont pas seulement leur place dans les bois, les champs et le long des chemins de promenade. Où sont-ils dans notre cœur de ville ? Où sont les places enherbées et arborées dans les nouveaux quartiers du centre et dans chaque village de la commune ?

Évènements à venir

Évènements à venir

Évènements à venir