Un moulin de Beaurieux, déjà cité en 1312, fut bâti sur une très ancienne chute de 1m65, à un endroit proche du moulin actuel.

Le moulin de Beaurieux rénové

Dès le 8e siècle, les monastères puis les seigneurs édifient des moulins. Ceux-ci imposent l’usage du moulin banal et le droit de mouture que l’on acquitte en grains, dans toute la banlieue qui l’entoure.     (La banlieue est la distance qu’un âne pouvait parcourir en une demi-journée). A proximité, un moulin déjà cité en 1312 fut érigé par les seigneurs de Beaurieux sur une très ancienne chute de 1m65. La fin de l’ancien régime donne la possibilité, au 19e siècle, de créer de nouveaux moulins jusqu’à l’arrivée de la machine à vapeur qui les remplacera.

En 1837, Antoine Dussart fit reconstruire l’ancien moulin de Beaurieux sur un terrain situé de part et d’autre du sentier. Le courant n’étant pas trop fort, le bâtiment fut édifié directement au bord de l’Orne, là où le sol n’était pas spongieux. Les murs en pierre locale s’appuient sur de profondes fondations. Les murs, anciennement chaulés, sont en moellons de grès schisteux extraits de carrières proches, rue de la Papeterie à Mont-Saint-Guibert. Linteaux et appuis de fenêtre sont en pierre calcaire. La bâtière à croupette est rehaussée d’une lucarne servant de monte-charge.                                                               

Vers 1850, Jean Dussart fit prolonger le moulin par une ferme en briques et ses dépendances comprenant un logis et une grange avec porte charretière. En 1887 et 1889, Guillaume Dussart ajouta le mur servant d’appui à l’axe de la roue. Marcel Ghiette fut le dernier meunier et cessa l’activité en 1985.

En 2004, le propriétaire actuel a restauré la roue du moulin ainsi que les deux vannes régularisant le débit de la rivière. La roue actionne dorénavant un générateur d’électricité. Son diamètre est de 5m 19 et sa largeur de 1m 60 .