Situation

Située à la limite du Bois du Sart, construite sur un promontoire entouré de prairies dominant la place de Sart-Messire-Guillaume, la cense de Sart est une ferme-château de la 2e moitié du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, bâtie sur les fondations d’un manoir seigneurial détruit par le feu en 1787.

Histoire

Un manoir appartenant à Arnoul du Sart est signalé à cet endroit au XIVe siècle. En 1465, le château devient propriété de la famille de Stalle, puis des de Termonde, ensuite des Fusco en 1633. Ceux-ci abandonnent le domaine après l’incendie de 1787.
En 1788, la ferme passe à Charles Dupuis, maïeur; ensuite, en 1854, elle devient propriété du sénateur Théodore Mosselman (à cette époque, la ferme exploite 130 ha). L’actuel propriétaire est la famille Boël.

Architecture

Grande ferme en quadrilatère oblong; accès par un portail (sud), rue de la Chapelle.


À gauche de l’entrée, écuries du XVIIIe siècle en briques avec porte en plein-cintre en pierres bleues. À droite, une ancienne remise à chariots est datée par ancres de 1796. Dans le prolongement, grange en long, en moellons de schiste et murs en briques.
Dans le pignon débordant, deux ancres donnent les seuls chiffres 1 et 8 (XIXe siècle). Dans le mur de la grange, blason en relief portant un globe surmonté d’une croix (provenant probablement du château après l’incendie).
Au fond de la cour, imposant corps de logis néo-classique du XIXe siècle (remarquer les baies en plein-cintre au rez-de-chaussée et les jours de cave en soubassement).

Usage actuel

La ferme est actuellement exploitée par la famille Vandevoorde (112 ha, principalement cultures de betteraves, céréales, lin et petits pois pour conserverie).

La chapelle de Sart

En face de la ferme, se dresse la chapelle Notre-Dame (voir la page détaillée), qui fait partie de la même propriété.


La chapelle, en style gothique ogival, aurait été bâtie vers 1590 par Messire Joachim de Termonde, seigneur de Sart.
Le site a été classé et la chapelle a été restaurée en 1986 par le Comte René Boël. Depuis, appelée « Chapelle des Arts », elle fonctionne comme lieu culturel.

Collectif, 1996.
Sources : 

  • Relevés de la Région wallonne, Division Patrimoine de Wavre ;
  • Folklore brabançon, mars-juin 1984 ;
  • Patrimoine monumental de la Belgique, Min. Comm. française, 1974 ;
  • Architecture rurale de Wallonie, Éd. Mardaga, 1992 ;
  • Quelques fermes remarquables de Court-Saint-Etienne, Éd. du Patrimoine Stéphanois a.s.b.l., 1996.