Les tilleuls de l’Arbre de la Justice

Aujourd’hui il s’agit d’un groupement de quelques arbres, des tilleuls. Au début du siècle, un magnifique tilleul XE « tilleul » solitaire se trouvait à cet emplacement, la carte Ferraris (1777) le mentionne déjà. On raconte qu’il servait de potence aux seigneurs hauts justiciers du Sart. Il fut dynamité en 1940 par les troupes françaises qui estimaient qu’il pouvait servir de repère aux troupes ennemies. Une histoire raconte que, lors de la pendaison des deux derniers condamnés à mort, des fantômes seraient apparus dans les environs immédiats de l’arbre. Pendant tout un temps, les gens n’osèrent plus s’aventurer le soir aux environs du tilleul. Et vous…, si vous ne le croyez pas…, passez par là une nuit de pleine lune, vous m’en direz des nouvelles…  On rapporte aussi que, vers le milieu du XVIIe siècle, un cavalier vêtu de blanc, montant un cheval blanc, sortait à minuit de la cour du manoir de Sart-Messire-Guillaume. Il allait abreuver sa bête, puis il parcourait les champs et les bois. Qui était-il ? Quelle était la raison de ses vagabondages nocturnes ? Nul ne savait, mais tout le monde en parlait. Un certain Oleffe, qui était fort comme un chêne, s’était décidé à percer le mystère. Il s’était dissimulé dans l’épaisse verdure d’un chemin creux et lorsque l’énigmatique cavalier passa près de lui, il sauta à la tête du cheval qu’il immobilisa. De la suite, l’on n’apprit rien. Oleffe prétendit qu’il avait fait à l’homme en blanc la promesse de ne rien divulguer de leur entretien et que cette promesse, il la tiendrait. Depuis lors, on ne vit plus les pâles silhouettes errer au clair de lune. Certains disent cependant les avoir encore aperçues par la suite !
L’arbre central a hélas fait l’objet d’un acte sauvage de vandalisme dans la nuit du 25 au 26 février 2017: d’abord attaqué à la hache, il a ensuite été abattu à la tronçonneuse.